dimanche 12 janvier 2003

"La pitié traîne la jambe"


L'après-midi, à Bagatelle. Là, Charmille m'a raconté qu'on arrêtait, ces jours-ci, des étudiants qui avaient arboré des étoiles jaunes avec diverses inscriptions telles que "Idéaliste" et d'autres de même genre, afin d'aller se promener ainsi, démonstrativement sur les Champs-Elysées.

Ce sont des êtres qui ne savant pas encore que les temps de la discussion sont passés. Ils supposent aussi que l'adversaire a le sens de l'humour. Ils ressemblent à des enfants qui vont se baigner, ou agitent de petits fanions, dans des eaux où nagent des requins. Ils se rendent plus faciles à reconnaître."

"Ce que l'on appelle une "quart-de-juive." Pour cette raison, ses colocataires lui ont interdit d'utiliser l'abri de défense passive. Il est difficile de croire que le sens de la pureté raciale ait atteint un pareil raffinement chez les professeurs hambourgeois qui habitent cet immeuble - ils ont, par contre, un flair sinistrement précis quand il s'agit de découvrir leur souffre-douleur."

Phrase superbe : "la pitié traîne la jambe."

Prémonition : "je crains qu'après la guerre, de vastes parties de la planète ne soient hermétiquement fermées."


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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.