lundi 2 mai 2005

Suite française



Il y a un moment magique, sur la fin de la Première Suite française pour clavecin en ré mineur BW 812, avec les deux menuets qui se suivent. D'accord confidence grave et fluide, la petite voix intérieure, c'est comme le murmure de Dieu, inaudible et saisissant. Et puis un silence. Et soudain une ritournelle, quelques notes fières, fiérottes même, mais aussi hautaines et fragiles, martelées légèrement comme on tape du talon sur le sol, grave infante espagnole au menton haut, réponse de la fragile créature à son Créature : "Je me débrouille quand même."

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.