vendredi 20 octobre 2006

I myself will go to war, to fall in the front of the battle, if it must be. Thus shall I sleep better.


Beethoven encore une proie facile pour la crétinerie, tiens. Pas dans ses sonates, mais dans sa musique symphonique il se lâche. La 5°, par exemple. A la fin du Premier mouvement, Allegro con brio, la série de Pom ! Pom ! bien assenée pour que l'on comprenne bien que c'est la fin. On croit que c'est assez ? Encore un Pom ! et un Pom ! Jusqu'au dernier somptueux coup de casseroles, rangez les batteries... Rien à redire sur l'Andante, les Andante sont toujours très beaux chez lui, simples, d'une retenue élégante, émouvante, avec à la fin le petit sursaut glorieux.

Mais la plus belle partie, le 3° mouvement, l'Allegro, avec ses éclats pathétiques, déchirants et affirmatifs, l'affirmation de soi, toujours ce côté "oui, j'avance" chez lui. Et pour finir, l'Allegro con presto, tout en enthousiasme juvénile, fiérot, "regardez-moi, ce que je sais faire." Touchant ? oui. J'aime cette sincérité dans la comédie qui se donne à fond. Beethoven c'est un peu le roi Théoden, naïf, brave humain et pompeux, mais toujours toujours noble, même quand il se plante, il le fait de façon royale. Et pour finir c'est cela sa qualité, il est noble, toujours. Pas grand : noble.

"I myself will go to war, to fall in the front of the battle, if it must be. Thus shall I sleep better."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.