mardi 24 avril 2007

L'Agression



J'ai toujours aimé Konrad Lorenz, et les pépites d'humour ou de sagesse subtiles qu'il sait distiller au cours de ses observations.


"... les coraux ayant l'habitude de se développer tout comme les cultures sur les cadavres de leurs ancêtres."


"J'avais toujours eu un certain flair pour les problèmes biologiques intéressants."


"Et voilà que s'offrit à nous la merveilleuse occasion de pouvoir compter quelque chose. Dès que l'homme des sciences "exactes" trouve quelque chose à compter, il en éprouve une grande joie, parfois difficilement compréhensible aux non-initiés."


"L'homme normal civilisé ne fait en général connaissance avec l'agression que lorsque deux de ses concitoyens en viennet aux mains, ou que des aniamux domestiques se battent ; il n'e voit donc que les effets néfastes, et ils lui paraissent d'autant plus néfastes qu'il peut constater l'escalade effrayante qui va de deux coqs se disputant sur un tas de fumier, à deux chiens rivaux, de deux garçons bagarreurs à deux adolescents qui se cassent des pots de bière sur la tête, puis aux rixes de bistrot teintées déjà de politique, pour aboutir finalement à la guerre et aux bombes atomiques."


"Il va sans dire que cela présuppose une autre fonction de l'agression intraspécifique : la défense des petits. Si quelqu'un avait là-dessus un doute quelconque, il lui suffirait de se rappeler que dans beaucoup d'espèces où un seul sexe s'occupe de la progéniture, c'est seulement ce sexe-là qui se montre vraiment agressif envers les congénères, ou qui en tout cas l'est beaucoup plus que chez l'autre. Chez les épinoches, c'est le mâle ; chez certains cichlides nains, c'est la femelle. De même, chez les gallinacés et les canards, où seules les femelles soignent les oeufs et les petits, les femelles sont beaucoup plus intraitables que les mâles, exception faite des combats entre rivaux. A ce qu'on dit, c'est à peu près pareil chez les humains."


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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.