lundi 8 septembre 2008

"En vérité, ce pays-ci est merveilleux !"


Ce week-end, relu Abeilles de verre, pas le meilleur de Jünger, mais j'aime son ton, ce détachement qui n'est vraiment qu'à lui, un vrai entomologiste. Relu Pulp, qui est un bouquin écrit par dessus la jambe, un peu polar, un peu SF, plusieurs intrigues mal ficelées entre elles, mais comme c'est Bukowski il y a un ton rigolard et de bonnes phrases. Achevé surtout de relire Les Hauts de Hurle-Vent. Quel livre ! Du coup relisant juste après Poisson soluble, je baille. L'écriture automatique c'est comme les récits de rêves (des autres, les miens me passionnent, évidemment), ça me fait bailler. Et il y a plus d'audace et de folie funèbre dans ce sextuor d'amants mièvres ou furieux que dans les textes de Breton. En fait, l'écriture automatique me donne toujours une impression de vide, la chair sans le Verbe, ou l'écorce sans le noyau. Alors que le roman de Brontë est un sextuor qui a l'air de partir dans tous les sens, et cependant parfaitement maîtrisé.

Et puis relu Electre, dont je connais des passages par coeur à force de les avoir lus, comme La Guerre de Troie. Le Lamento du Jardinier, magnifique pause qui est aussi toute l'articulation de la pièce.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.