mercredi 24 mai 2006

Ad-Duha

Hier, il est passé à la biblio, me débaucher pour qu'on aille prendre un verre.

Assis en terrasse, au soleil, à bavarder comme deux derviches paresseux, de livres, de choses graves et intimes, du roman en cours d'écriture, du monde et de ce que nous ignorons ou savons des pistes de la vie. Je me sens extraordinairement bien avec ce type qui est mon frère en Lumière, mon frère d'Outre-monde, et pour qui j'éprouve véritablement une tendresse lumineuse, comme celle qui relie Sybille cet autre moi-même, à mon cher Shihab od-Dîn, même bénéfice d'énergie échangée. C'est bien d'avoir dans le monde un campement où l'on sait que l'on peut revenir et parler ou ne rien dire quand le coeur a un trop plein de sang, de mauvais chagrin ou de solitude lassée.

A gare de l'Est, au moment de se quitter, étreinte affectueuse et muette, comme deux Beni Amer se disant au revoir. Et on se resserre encore, sourire jusqu'aux oreilles, je crois qu'on avait envie de se remercier d'exister.

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Dans la vie on prend toujours le mauvais chemin au bon moment. Dany Laferrière.